Avant de couper dans le vif du sujet, j'aimerais vous souhaiter à toutes et tous une excellente année 2018, tant à la pêche que dans votre vie en dehors de notre passion ! Je nous souhaite bien plus d'eau qu'en 2017, une année sèche et de ce fait difficile, que les contrôles s'intensifient (ils sont déjà nombreux, mais les gardes n'ont pas le don d'ubiquité) et que la mentalité de certains change (vouloir tout reprendre, c'est une vision passéiste, on peut prélever de manière raisonnable et raisonnée, cela ne gâche en rien le plaisir) !
J'espère également que le monde de la pêche saura taper du poing sur la table et se faire mieux écouter en 2018, car 2017 nous a appris que la douceur réfléchie ne fonctionnait pas ou peu avec le politique. En effet, la plainte rugueuse contre la limitation du nombre de prises des gardons à 30, spécialement en concours, plainte qui était tant injustifiée (il y a des dérogations, la législation n'était pas connue correctement par les instigateurs de la plainte et ils ont joué sur les vieilles ficelles de la peur) que déplacée (on essaye de protéger le gardon) a poussé le ministère à prendre une mauvaise décision : limiter uniquement sur la Meuse la prise du gardon à 30 (ce qui est déjà énorme, personne n'a besoin de reprendre autant de poisson à la maison - je pêche également le carna si vous voulez savoir) et de garder une taille minimale de 15cm. Pourquoi uniquement sur la Meuse ? Pourquoi supprimer les limites ailleurs ? Certes le gardon est en difficulté dans notre fleuve plus qu'ailleurs, mais la situation n'est bonne nulle part.
Un exemple du ridicule de cette modification est en Basse-Meuse : le canal de Jonction à Visé (Devant-le-Pont) : il communique avec la Meuse, qu'il relie au canal Albert. A 1 mètre de l'entrée dudit canal, on doit respecter les limitations, mais dès qu'on entre dans ce canal, qui insistons sur le fait, communique directement avec la Meuse, on peut tout reprendre ! Idem à l'entrée du canal Albert à Coronmeuse. C'est l'exemple même d'une décision prise à l'arraché et sans concertation, sous la pression d'un petit groupe, qui faisait du bruit et montrait les dents.
A côté de cela, il y a le Conseil Supérieur Wallon de la Pêche, réformé en 2016, où nous avions obtenu, nous pêcheurs, la majorité confortable. Une victoire d'assez courte durée... Nous avons travaillé sur quelques dossiers, dont celui des concours, et puis, en 2017, vu la réforme et la rationalisation de la fonction consultative (dont le CSWP) en Région Wallonne, il y eu de nouveau un long blanc.
16 février 2017 : décret modifiant le précédent (6 nov. 2008) portant sur les conseils (Cf : http://www.wallonie.be/fr/guide/guide-services/16300) : un décret prend du temps pour aboutir, souvent plus de 2 ou 3 ans et, j'espère que je me trompe, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir l'impression que le CSWP de 2016 n'était là que pour nous faire nous sentir gagnants et nous calmer, avant la réelle répartition :
Que dire également de la réforme des permis ? Basée sur d'anciennes discussions, cette réforme a été annoncée de manière unilatérale par le Ministre Collin, par voie de presse. Une réunion du CSWP a été convoquée a posteriori pour enfin pouvoir donner notre avis, qui, dans sa plus grande partie, n'a pas été suivi : pas de revalorisation du prix des permis (une simple indexation qui apporterait près de 30% de budget en plus, y compris pour les restauration de frayères et les empoissonnements), pas de listing des pêcheurs (bien utile pour pouvoir les informer), pas d'information lors de l'achat du permis 2018 (on ne distribue toujours pas le feuillet sur la législation, ni dans les postes, ni lors de l'achat en ligne, mais il est disponible sur le site de la Maison de la Pêche et relayé ici, dans l'onglet "législation"), etc. Que dire également de cette réduction pour les handicapés tant voulue par le Ministre, à laquelle le monde de la pêche n'est pas du tout opposé et même plutôt favorable, à condition que notre faible budget n'en pâtisse pas de nouveau et que le Ministère concerné compense le manque à gagner. Que dire du permis "jeune", gratuit, en vente uniquement en ligne, mais pas disponible sur le site permisdepeche.be ? Idem pour le permis "vacances" !
En conclusion, je pense que le monde de la pêche doit se professionnaliser pour éviter de passer à côté de gros dossiers comme celui du CSWP, savoir faire du lobbying avant, pour éviter de se plaindre après. Ne devons également trouver des moyens alternatifs de financement pour nous libérer en partie de certaines contraintes. Enfin, la Maison de la Pêche est un début, mais elle ne semble actuellement pas suffisamment armée pour efficacement contrer le politique. Et c'est aussi de notre faute : le pêcheur n'est pas assez prompt et volontaire pour faire bloc et les intérêts des uns ne sont pas nécessairement ceux des autres. Il est urgent que nous grandissions et que nos "jeunes" pêcheurs prennent leurs responsabilités en poussant la porte des fédérations, qui, quant à elles, se devront de les accueillir et d'ouvrir la discussion. L'action suivra !
JN Schmitz
Président de la Fédération Meuse Aval ASBL
* Extraits du décret du 16 février 2017
J'espère également que le monde de la pêche saura taper du poing sur la table et se faire mieux écouter en 2018, car 2017 nous a appris que la douceur réfléchie ne fonctionnait pas ou peu avec le politique. En effet, la plainte rugueuse contre la limitation du nombre de prises des gardons à 30, spécialement en concours, plainte qui était tant injustifiée (il y a des dérogations, la législation n'était pas connue correctement par les instigateurs de la plainte et ils ont joué sur les vieilles ficelles de la peur) que déplacée (on essaye de protéger le gardon) a poussé le ministère à prendre une mauvaise décision : limiter uniquement sur la Meuse la prise du gardon à 30 (ce qui est déjà énorme, personne n'a besoin de reprendre autant de poisson à la maison - je pêche également le carna si vous voulez savoir) et de garder une taille minimale de 15cm. Pourquoi uniquement sur la Meuse ? Pourquoi supprimer les limites ailleurs ? Certes le gardon est en difficulté dans notre fleuve plus qu'ailleurs, mais la situation n'est bonne nulle part.
Un exemple du ridicule de cette modification est en Basse-Meuse : le canal de Jonction à Visé (Devant-le-Pont) : il communique avec la Meuse, qu'il relie au canal Albert. A 1 mètre de l'entrée dudit canal, on doit respecter les limitations, mais dès qu'on entre dans ce canal, qui insistons sur le fait, communique directement avec la Meuse, on peut tout reprendre ! Idem à l'entrée du canal Albert à Coronmeuse. C'est l'exemple même d'une décision prise à l'arraché et sans concertation, sous la pression d'un petit groupe, qui faisait du bruit et montrait les dents.
A côté de cela, il y a le Conseil Supérieur Wallon de la Pêche, réformé en 2016, où nous avions obtenu, nous pêcheurs, la majorité confortable. Une victoire d'assez courte durée... Nous avons travaillé sur quelques dossiers, dont celui des concours, et puis, en 2017, vu la réforme et la rationalisation de la fonction consultative (dont le CSWP) en Région Wallonne, il y eu de nouveau un long blanc.
16 février 2017 : décret modifiant le précédent (6 nov. 2008) portant sur les conseils (Cf : http://www.wallonie.be/fr/guide/guide-services/16300) : un décret prend du temps pour aboutir, souvent plus de 2 ou 3 ans et, j'espère que je me trompe, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir l'impression que le CSWP de 2016 n'était là que pour nous faire nous sentir gagnants et nous calmer, avant la réelle répartition :
- 16 membres permanents dont 1 pêcheur *
- 20 membres de la section "pêche", dont 16 pêcheurs et 2 pisciculteurs *
Que dire également de la réforme des permis ? Basée sur d'anciennes discussions, cette réforme a été annoncée de manière unilatérale par le Ministre Collin, par voie de presse. Une réunion du CSWP a été convoquée a posteriori pour enfin pouvoir donner notre avis, qui, dans sa plus grande partie, n'a pas été suivi : pas de revalorisation du prix des permis (une simple indexation qui apporterait près de 30% de budget en plus, y compris pour les restauration de frayères et les empoissonnements), pas de listing des pêcheurs (bien utile pour pouvoir les informer), pas d'information lors de l'achat du permis 2018 (on ne distribue toujours pas le feuillet sur la législation, ni dans les postes, ni lors de l'achat en ligne, mais il est disponible sur le site de la Maison de la Pêche et relayé ici, dans l'onglet "législation"), etc. Que dire également de cette réduction pour les handicapés tant voulue par le Ministre, à laquelle le monde de la pêche n'est pas du tout opposé et même plutôt favorable, à condition que notre faible budget n'en pâtisse pas de nouveau et que le Ministère concerné compense le manque à gagner. Que dire du permis "jeune", gratuit, en vente uniquement en ligne, mais pas disponible sur le site permisdepeche.be ? Idem pour le permis "vacances" !
En conclusion, je pense que le monde de la pêche doit se professionnaliser pour éviter de passer à côté de gros dossiers comme celui du CSWP, savoir faire du lobbying avant, pour éviter de se plaindre après. Ne devons également trouver des moyens alternatifs de financement pour nous libérer en partie de certaines contraintes. Enfin, la Maison de la Pêche est un début, mais elle ne semble actuellement pas suffisamment armée pour efficacement contrer le politique. Et c'est aussi de notre faute : le pêcheur n'est pas assez prompt et volontaire pour faire bloc et les intérêts des uns ne sont pas nécessairement ceux des autres. Il est urgent que nous grandissions et que nos "jeunes" pêcheurs prennent leurs responsabilités en poussant la porte des fédérations, qui, quant à elles, se devront de les accueillir et d'ouvrir la discussion. L'action suivra !
JN Schmitz
Président de la Fédération Meuse Aval ASBL
* Extraits du décret du 16 février 2017
Art. 2/6 §2 Le pôle
"Ruralité" est composé de seize membres permanents désignés par le
Gouvernement selon la répartition suivante :
1° deux représentants des interlocuteurs
sociaux, sur proposition du Conseil économique et social de Wallonie;
2° deux représentants des associations
environnementales reconnues en vertu du Code de l'Environnement;
3° deux représentants des pouvoirs locaux,
sur proposition de l'Union des Villes et Communes de Wallonie;
4° deux représentants sur proposition des
associations agricoles wallonnes dont un membre siégeant dans la section
"Agriculture, Agroalimentaire et Alimentation";
5° deux représentants sur proposition des
associations forestières et de la filière bois, dont un membre siégeant dans la
section "Forêt et Filière bois";
6° deux représentants des associations de
propriétaires privés ruraux;
7° un représentant des associations des
propriétaires publics;
8° le président de la section
"Pêche" ou son représentant;
9° le président de la section
"Chasse" ou son représentant;
10° le président de la section
"Nature" ou son représentant. Un représentant de la Direction
générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement du
Service public de Wallonie assiste aux réunions du pôle avec voix consultative.
Art. 2/6 §5 En cas de dossier
relatif à la pêche, siège au sein du pôle avec voix consultative, la section
"Pêche", composée de vingt membres additionnels désignés par le
Gouvernement selon la répartition suivante :
1° seize représentants des associations de
pêcheurs dont au minimum un membre germanophone;
2° deux représentants des pisciculteurs;
3° deux représentants issus des
Universités actives en Région wallonne reconnues à l'article 10 du décret du 7
novembre 2013 définissant le paysage de l'enseignement supérieur et
l'organisation académique des études, des institutions de l'enseignement
supérieur non universitaire actives en Région wallonne reconnues à l'article 11
du même décret ou des Centres de recherche agréés actifs en Région wallonne
tels que définis à l'article 10, alinéa 1er, point 1, du décret du 3 juillet
2008 relatif au soutien de la recherche, du développement et de l'innovation en
Wallonie, dont les programmes d'études ou de recherches touchent aux
disciplines ou domaines de la pêche et la biologie des poissons et qui peuvent
être proposés par l'Académie de Recherche et d'Enseignement supérieur.
Les membres visés au 1° sont titulaires d'un permis de pêche délivré en Région
wallonne.
L'édito du Franc Pêcheur : A l'usure !
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